mercredi 8 février 2017

Jackie



Quelques semaines après Neruda, Pablo Larrain se penche cette fois sur le personnage de Jackie Kennedy. Le cinéaste se démarque une nouvelle fois des biopics classiques avec un style entre le documentaire et les multiples personnalités de Jackie sous le choc après l'assassinat de son mari. Porté par de grands acteurs, Natalie Portman comme d'habitude est parfaite, ce film me laisse plutôt perplexe. 

Une semaine dans la vie de Jackie entre l'assassinat et les funérailles de son mari, le tout entremêlé de flash back et d'une image et d'une musique glaciale, on peut dire que l'on est loin des biopics que l'on a l'habitude de voir à Hollywood ces dernières années. Entre le traumatisme, la psychologie ambiguë d'être première grande dame du monde et ce portrait d'une femme aussi amoureuse que caractérielle, Pablo Larrain possède du beau matériel et une des meilleures actrices au monde pour rendre de l’intérêt à son sujet. Il y a de belles scènes et une froideur dans la mise en scène qui donne incontestablement de l'authenticité au film. Des moments sont brillants, très fin et d'une tension tout à fait remarquable seulement tout manque globalement d'enjeu et de charisme. 

Un peu comme si le cinéaste a trop vouloir se démarquer du classicisme en avait oublié de faire un film construit et fort. Je reste mitigé car je n'ai pas vraiment accroché au résultat. Je pense plus à un essai avec des fulgurances et une tentative louable ou tout repose par les acteurs. Peter Sarsgaard encore une fois est top et c'est aussi la dernière apparition à l'écran du grand John Hurt. J'ai beaucoup plus accroché à Neruda, autant du point de vue du scénario que de la mise en scène, cela malgré un sujet moins attractif que celui de Jackie

Voilà typiquement le genre de film dont on accroche ou pas, et que j'encourage tout de même à découvrir pour son originalité et son parti pris. Pour ma part je suis resté assez en dehors de tout cela, me donnant envie de revoir des films comme All That Jazz de Bob Fosse ou Portrait d'une enfant déchue de Jerry Schatzberg du même acabit mais que j'ai beaucoup plus apprécié. 

Réalisation et scénario : Pablo Larrain
Durée : 1 h 40 
Interprétation : Natalie Portman, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig, John Hurt...

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