mardi 24 juin 2014

France Ha



Réalisation : Noah Baumbach
Scénario : Noah Baumbach et Greta Gerwig.
Durée : 1 h 25
Interprétation : Greta Gerwig, Mickey Sumner, Adam Driver...
Genre : Woody Allen est un Hipster

Synopsis :

Frances, jeune New-Yorkaise, rêve de devenir chorégraphe. En attendant elle s'amuse avec sa meilleure amie Sophie et s'égare de plus en plus de son avenir...

Filmé avec un beau noir et blanc, soutenu par une mise en scène bien rythmée, une écriture légère et porté par le talent indéniable de l'actrice principale, le film Frances Ha est quasiment un produit contemporain de Woody Allen de sa période seventies. Même si le film de Noah Baumbach, collaborateur au scénario de Wes Anderson, reste un moment sympathique et léger à visionner, tout ses thèmes restent vains et très vite limités. Comme si au bout d'une demie heure il n'y avait plus rien à raconter.

Baumbach traite une période de vie, une transition entre le monde des grands adolescents et le monde des adultes dans la quête d'un aboutissement professionnellement et sentimentalement. Le titre du film le montre par le nom de famille non achevé, justifié à l'image uniquement à la fin sur la boîte aux lettres de l'héroïne. Pour ce qui est du scénario c'est une bombe à retardement qui n'explosera jamais. Rien est vraiment abordé à part des exubérances des différents personnages peu subtiles mais parfois drôles. L'émotion est compromise par un ton qui du mal à passer de la comédie légère au grave dut à une plume paresseuse ne voulant jamais prendre l'initiative de rentrer dans le vif du sujet. L'impression que tout est repoussé jusqu'à la fin se fait ressentir dès la moitié du film, seulement il ne se passera rien.

Comme dirait le colocataire artiste de Frances, cette dernière est « incasable », contrairement à ce film vite catalogué dans la catégorie Hipster. On retrouve un peu tout ce que fait Woody Allen, sans patte aux dialogues et surtout les différentes idées à proposer en moins. C'est à dire beaucoup de choses en moins sauf la culture française très en vogue et raffolé des artistes, et la ville de New York en premier plan. On pense à Manhattan assez souvent par ces belles prises de vues et quelques répliques bien trouvées, le rythme et le sens de la mise en scène parfois empruntés à Wes Anderson. Ce sera tout pour les points positifs car ensuite le personnage de Frances fonce sans cesse droit dans le mur comme une gamine inconsciente dans un monde d'adulte, dans la joie et la bonne humeur un peu comme si c'était la seule attraction du scénario. Rien ne se dégage à part une gentille peinture psychologique qui aurait très bien pu tenir sur un court métrage d'une demie heure.

Au final pas très intéressant, Frances Ha est un film distrayant mais bien loin de ses intentions de départ voulues et/ou attendues. Bien loin également du style du réalisateur de Radio Days mais cependant bien moins nombriliste que le film d'auteur pur. Frances Ha est un film plutôt destinés aux bobos plus ou moins assidus qui raffolent du cinéma d'Annie Hall. Les plus curieux apprécieront tout de même un ton divertissant, une belle photographie ainsi qu'une interprétation réussie tout en se disant que c'est pas leur came en attendant gentiment la fin. On ne s'ennuie pas, c'est toujours ça vous me direz.


Note : 5 /10

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