mercredi 4 juin 2014

Top of the Lake (intégrale)



Synopsis :

Tu, une jeune fille de 12 ans et enceinte de cinq mois, a disparue après avoir été retrouvée dans les eaux gelées d'un lac du coin. La détective Robin Griffin, chargée de l'enquête se heurte rapidement à Matt Mitcham le père de Tui, un baron de la drogue local intouchable. Un mystère subsiste dans ce coin perdu de Nouvelle Zélande.


Genre : Flop of the Lake

Dans la famille des séries ratées je demande Top of the Lake. Tel un jeu des sept familles, on pourrait largement mettre celle-ci dans le rôle de la mère. L'intrigue prend énormément le temps à décoller pour s'essouffler très rapidement et devenir complètement ridicule et incohérente sur sa fin. Seul point positif, les magnifiques paysages de la Nouvelle Zélande filmés avec une belle photographie. Consolation aussi maigre que l'intérêt de cette série.

En survolant le synopsis, on pense forcément à la célèbre série Twin Peaks. On en est hélas très loin même si le traitement de cette (longue) mini série, de six épisodes de presque une heure chacun, est différent de la série américaine. Avec toute la volonté de vouloir implanter une ambiance mystérieuse et énigmatique au niveau de la niveau mise en scène, le scénario n'y arrivera hélas jamais. Multipliant de manière maladroite la psychologie des personnages, l'ambiguïté voulue pour l'enquête s'effondre comme un château de cartes assez rapidement. Toutes les invraisemblances remontent très vite à la surface pour ne finir qu'a les voir en premier plan. Cette histoire de viol sur l'héroïne (Élisabeth Moss, fadasse et mauvaise à souhait) est façonné avec de la psychologie de comptoir. Tout l'univers de la série est ponctué de clichés sur les campagnes reculées, ornés de personnages complètement bornés et idiots, tous aussi antipathiques qu'inutiles. On remarquera un sur-jeu permanent hélas surprenant de Peter Mullan (en mode Jeff Bridges). Holly Hunter en plus d'être complètement grotesque est inutile.

Si l'originalité manque dans Top of the lake, c'est avant tout de subtilité dont cette série est abyssale. L'épisode pilote de la série attise la curiosité par le nom de Jane Campion au générique ainsi que la belle photographie des paysages Néo Zélandais. Le scénario ensuite ne s'avère n'être rapidement qu'une pile de clichés pour le moins honteuse et complètement invraisemblable. L'intrigue est traitée de manière grossière, dans le too much absolu, surtout dans les détails psychologiques. Les réactions des personnages sont complètement incohérentes. En particulier l'inspectrice qui fonce tête baissée sans intelligence, sans jugeote et sans démarche logique dans le tas. Complètement débile. La série étant complètement dénuée d'humour, on se moque pas d'elle. Le spectateur suit désespérément cette cruche écervelée et prétentieuse tout le long. Elisabeth Moss en plus joue mal et en rajoute des caisses à tenter de faire passer un semblant d'émotion. Summum de la débilité avec la libido de cette dernière qui prend le dessus en pleine course poursuite dans une lisière d'un bois avec son amant Johnno Mitcham. Ce dernier aussi a une psychologie et un caractère complètement aléatoire risible de ridicule. Le camps de ces femmes paumées n'apporte également rien du tout à l'intrigue sauf faire découvrir au public que des rochers ou un ruisseau peuvent être des amplis très efficaces pour des guitares électriques...

La série est donc très mal mise en place avec un pilote très lent, qui manque d'accroche et surtout d'ambiguïté et de virtuose. La suite ne rattrapera rien de cela, car elle est tout simplement très mal écrite et surtout trop rallongée pour le peu d'intérêt qu'elle présente. En gros il ne se passe rien, un film d'une heure trente environ aurait fait l'affaire. Du côté de la mise en scène, Jane Campion et Garth Davis en font des tonnes, se reposant uniquement sur la photographie. A part cette dernière, c'est soit noir, soit blanc au niveau des nuances. Le tout est souligné lourdement en permanence avec de la lenteur et de la redondance, comme un film d'auteur. Seulement si du côté de la bande son, c'est plutôt sobre (et heureusement), on prend le spectateur pour un idiot tout le long comme un mauvais film ou téléfilm français ( mais bien cadré).

Les paysages splendides et perdus ainsi que la météo maussade sont les seuls facteurs à rendre une atmosphère mystérieuse dans cette série ratée dès la moitié de son troisième épisode. Alors que Top of the Lake et Broachurch sont des relectures modernes et explicites de la série de Frost et Lynch, la série anglaise n'a absolument à envier à celle de la réalisatrice de Bright Star. Uniquement le directeur de la photographie et son chef opérateur du côté technique car sinon au niveau du suspense, de l'honnêteté et de l'efficacité c'est tout à fait l'inverse, Broadchurch est largement au dessus. Ce qui fait de Top of the Lake plus qu'une série ratée, mais une série au final complètement ridicule et inutile.

Note : 2,5/10


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