Synopsis :
Tu, une jeune fille de 12
ans et enceinte de cinq mois, a disparue après avoir été retrouvée
dans les eaux gelées d'un lac du coin. La détective Robin Griffin,
chargée de l'enquête se heurte rapidement à Matt Mitcham le père
de Tui, un baron de la drogue local intouchable. Un mystère subsiste
dans ce coin perdu de Nouvelle Zélande.
Genre : Flop of the Lake
Dans la famille des
séries ratées je demande Top of the Lake. Tel un jeu des
sept familles, on pourrait largement mettre celle-ci dans le rôle de
la mère. L'intrigue prend énormément le temps à décoller pour
s'essouffler très rapidement et devenir complètement ridicule et
incohérente sur sa fin. Seul point positif, les magnifiques paysages
de la Nouvelle Zélande filmés avec une belle photographie.
Consolation aussi maigre que l'intérêt de cette série.
En survolant le synopsis,
on pense forcément à la célèbre série Twin Peaks. On en
est hélas très loin même si le traitement de cette (longue) mini
série, de six épisodes de presque une heure chacun, est différent
de la série américaine. Avec toute la volonté de vouloir implanter
une ambiance mystérieuse et énigmatique au niveau de la niveau mise
en scène, le scénario n'y arrivera hélas jamais. Multipliant de
manière maladroite la psychologie des personnages, l'ambiguïté
voulue pour l'enquête s'effondre comme un château de cartes assez
rapidement. Toutes les invraisemblances remontent très vite à la
surface pour ne finir qu'a les voir en premier plan. Cette histoire
de viol sur l'héroïne (Élisabeth Moss, fadasse et mauvaise à
souhait) est façonné avec de la psychologie de comptoir. Tout
l'univers de la série est ponctué de clichés sur les campagnes
reculées, ornés de personnages complètement bornés et idiots,
tous aussi antipathiques qu'inutiles. On remarquera un sur-jeu
permanent hélas surprenant de Peter Mullan (en mode Jeff Bridges).
Holly Hunter en plus d'être complètement grotesque est inutile.
Si
l'originalité manque dans Top of the lake,
c'est avant tout de subtilité dont cette série est abyssale.
L'épisode pilote de la série attise la curiosité par le nom de Jane
Campion au générique ainsi que la belle photographie des paysages
Néo Zélandais. Le scénario ensuite ne s'avère n'être rapidement
qu'une pile de clichés pour le moins honteuse et complètement
invraisemblable. L'intrigue est traitée de manière grossière, dans le too much absolu, surtout dans les détails psychologiques. Les réactions
des personnages sont complètement incohérentes. En particulier l'inspectrice qui fonce tête baissée sans
intelligence, sans jugeote et sans démarche logique dans le tas. Complètement débile. La série étant complètement dénuée
d'humour, on se moque pas d'elle. Le spectateur suit
désespérément cette cruche écervelée et prétentieuse tout le
long. Elisabeth Moss en plus joue mal et en rajoute des caisses à
tenter de faire passer un semblant d'émotion. Summum de la débilité
avec la libido de cette dernière qui prend le dessus en pleine
course poursuite dans une lisière d'un bois avec son amant Johnno
Mitcham. Ce dernier aussi a une psychologie et un caractère
complètement aléatoire risible de ridicule. Le camps de ces femmes
paumées n'apporte également rien du tout à l'intrigue sauf
faire découvrir au public que des rochers ou un ruisseau peuvent
être des amplis très efficaces pour des guitares électriques...
La série est donc très
mal mise en place avec un pilote très lent, qui manque d'accroche et
surtout d'ambiguïté et de virtuose. La suite ne rattrapera rien de
cela, car elle est tout simplement très mal écrite et surtout trop
rallongée pour le peu d'intérêt qu'elle présente. En gros il ne
se passe rien, un film d'une heure trente environ aurait fait
l'affaire. Du côté de la mise en scène, Jane Campion et Garth
Davis en font des tonnes, se reposant uniquement sur la photographie.
A part cette dernière, c'est soit noir, soit blanc au niveau des
nuances. Le tout est souligné lourdement en permanence avec de la lenteur et
de la redondance, comme un film d'auteur. Seulement si du côté de la bande son, c'est plutôt sobre (et
heureusement), on prend le spectateur pour un idiot tout le long comme un mauvais film ou téléfilm français ( mais bien cadré).
Les paysages splendides
et perdus ainsi que la météo maussade sont les seuls facteurs à rendre
une atmosphère mystérieuse dans cette série ratée
dès la moitié de son troisième épisode. Alors que Top of the
Lake et Broachurch sont des relectures modernes et
explicites de la série de Frost et Lynch, la série anglaise n'a
absolument à envier à celle de la réalisatrice de Bright
Star. Uniquement le
directeur de la photographie et son chef opérateur du côté technique car sinon au niveau du suspense, de l'honnêteté et de l'efficacité c'est tout à fait l'inverse,
Broadchurch est largement au dessus. Ce qui fait de Top of
the Lake plus qu'une série ratée, mais une série au final
complètement ridicule et inutile.
Note : 2,5/10
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