samedi 7 juin 2014

Mea Culpa



Réalisation : Fred Cavayé
Scénario : Guillaume Lemans et Fred Cavayé.
Durée : 1 h 30
Distribution : Vincent Lindon, Gilles Lellouche, Nadine Labaki...
Genre : Nanar rythmé

Synopsis :

Flics à Toulon, Simon et Franck fêtent une fin de mission. Sur le chemin du retour ils percutent une voiture. Bilan : deux victimes dont un enfant. Franck est indemne, Simon qui était au volant alcoolisé sort grièvement blessé. Il va tout perdre et en particulier sa vie de famille. Six ans plus tard, divorcé de sa femme Alice, Simon est convoyeur de fond et voit peu son fils Théo. Franck toujours flic veille sur la famille. Théo devient malgré lui témoin d'un règlement de compte mafieux. Très vite il fait l'objet de menaces, le duo Simon et Franck va se reformer et l'occasion de revenir sur les ombres du passé qu'ils ont en commun.

Fred Cavayé filme bien l'action et l'avait prouvé dans son précédent film A bout portant. Si cette fois cela ressemble plus a du Paul Greengrass qu'a un téléfilm esthétiquement, c'est à nouveau un fiasco total. Le mélange des affiches de ses précédents films est également là pour rassembler Lindon et Lellouche pour le meilleur. Seulement c'est bien le pire qui est réunit pour le reste.

Cavayé reprend l'intrigue d'A bout portant avec de la psychologie encore plus lourdingue et plus pompeuse dessus. Oui c'est possible ! La poursuite dans le métro est remplacée par une en TGV, les grosses ficelles dégoulinent de partout et comme coutume chez le cinéaste la finesse est aux abonnés absents. Le scénario est pour le moins qu'on puisse dire cousu de fil de coton qui empile sans aucune honte les clichés les uns sur les autres. L'interprétation est lamentable chez tous les seconds rôles, le chef de la Police reste tout de même la cerise sur le gâteau tant son interprétation est horripilante. Tout est truffés d'incohérences, d'invraisemblances réalisés sans nouvelles inventivités, ni trouvailles, ni audace, ni intelligence et encore moins d'habileté. Tout est justifié pour filmer de l'action fadasse et vaine. Assommé tout le long par une musique lacrymale qui surligne lourdement toute l'émotion, on en ressort complètement abruti devant ce savoir faire de montage qui copie le cinéma d'action américain sans saveur. Sans la musique, ce film serait une parodie du policier français excellente.

Le seul mérite de cette daube reste sa durée relativement courte et rythmé mais bien assez longue à supporter. Si Cavayé veut filmer de l'action, par pitié qu'il fasse écrire ses scripts. C'est une véritable catastrophe. Si l'idée est d'Olivier Marchal, cette histoire de flic et de culpabilité est digne d'une mauvaise série Z tant tout est prit au sérieux. Une vraie purge. Alors que le cinéaste obtenait un suspense plutôt intéressant à la fin de Pour Elle (que Ben Affleck a entre temps totalement et logiquement désuet avec Argo) tout espoir s'est envolé chez Cavayé. C'est uniquement un technicien d'action.

Avec Mea Culpa, les amateurs d'A bout portant (soit un épisode de Julie Lescaut violent filmé à l'hollywoodienne) retrouveront un peu le même film, en moins bien. Eh oui c'est possible, tout est réalisable pour Fred Cavayé ! Le cinéma français est bien désolant quand il fait des franchouillardises, mais quand il se veut américain c'est peut-être même pire. Cette daube monumentale est une preuve de poids. Pitié messieurs les producteurs, plus besoin d'alourdir le dossier. C'est suffisant et exaspérant.



Note : 1/10

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