Réalisation et scénario :
Andrea Di Stefano.
Durée : 1 h 50
Interprétation : Josh
Hutcherson, Benicio Del Toro, Brady Corbet...
Genre : Le dernier Roi de
Colombie
Synopsis :
Nick et son frère s'installent en
Colombie crée leur petite entreprise de Surf sur une plage. Il tombe
amoureux de Maria, la nièce du célèbre trafiquant Pablo Escobar.
Ce dernier le prend rapidement sous son aile, le considère comme son
fils jusqu'à ce que les choses se gâtent.
Même si le déjà vu prône tout le
long, cette première réalisation de l'acteur Andrea Di Stefano ne
manque pas d'habileté et de force au niveau de son efficacité et de
son suspense dans sa deuxième partie. Comme dans beaucoup de films
réalisés par des acteurs, l'interprétation est mise en avant et
permet à Josh Hutcherson d'être en tête d'affiche et d'exprimer
son talent autre que dans une grosse production au rôle fade qu'il
lui donné sa renommée (Hunger Games). Il a du potentiel et heureusement car en face il a
comme toujours un Benicio Del Toro impressionnant, troublant entre le
mal et l'image du père familial et du peuple aimant qu'il dégage du
début à la fin.
Paradise Lost possède autant de
défauts que de qualités. Si on reste plutôt sur une bonne
impression en fin de séance ce sera pour le suspense efficace qui
fonctionne bien dans la dernière heure et le jeu des acteurs de
manière globale. Seulement le film a comme principal défaut de
sortir après le très bon film Le dernier Roi d'Ecosse de Kevin
Macdonald (2007) qui ressemble beaucoup au niveau de sa trame. Di
Stefano n'arrive pas à l'égaler car il a du mal à
faire décoller son film avec une narration déjà vue et un grand manque de
vigueur et de justesse dans les émotions voulues. On savourera uniquement les
confrontations entre Nick et Pablo Escobar dans ces trois premiers
quart d'heure qui manque de relief et d'originalité. Le cinéaste manque aussi d'un peu de sobriété, les violons sont souvent mal
exploités rendant souvent le spectacle trop fade.
Arrive ensuite cette seconde partie, soit une heure de film environ, plus efficace et plutôt pessimiste au
fond sur le pouvoir d'Escobar. C'est là où s'en tire sans doute le
mieux le réalisateur et son scénario, proposant cette fois à son public un
thriller sec et prenant. On s'immerge avec Nick dans sa traque,
ponctué de tragédies qui ne fonctionnent hélas pas toujours à cause de la
mauvaise introduction du film. Le film s'avère quand même décoller enfin, on est embarqué dans un bon suspense jusqu'à la dernière séquence, qui justifie gentiment le
titre. Avec un peu de recul, on regrette quand même que le personnage d'Escobar soit si
brièvement et surtout si maladroitement développé
psychologiquement. Autant ne rien proposer si ce n'est que proposer
que de faibles bribes déjà vues avec ses hallucinations dans la voiture.
Seulement l'acteur, qui a si bien incarné le Che sous la l'oeil de
Steven Soderbergh, s'en tire une nouvelle fois par son talent de
maîtriser son personnage dans l'ambiguïté et le mystère et sauve
le naufrage total sur le plan énigmatique du daron de la drogue. Si un film sur le célèbre Pablo Escobar reste à
faire, ici simple toile de fond qui se ressert en étau, on oubliera certainement pas la
prestation de Benicio Del Toro.
Paradise Lost est un film avec un bon
suspense mais qui manque de véritable originalité et de qualité au niveau de son
scénario. Dommage car l'interprétation est au rendez vous, la forme reste distrayante, prenante mais au final vite oubliable et vain hormis un Benicio
Del Toro une nouvelle fois époustouflant. Si le concept de départ qui se détourne des biopics plus classique peut séduire il y avait matière à faire mieux, c'est bien dommage.
Note : 5 / 10
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