Réalisation et montage : Martin
Scorsese et Kent Jones.
Durée : 1 h
Intervenants : Elia Kazan, Martin
Scorsese...
Genre : Lettre de Scorsese à Kazan
Synopsis :
Martin Scorsese fait un bref portrait
sur le cinéaste d'A l'est d'Eden. Le cinéaste de Raging Bull en
profite également pour montrer l'influence du cinéma de Kazan dans
son oeuvre et qui fut également l'origine de sa passion pour le cinéma.
Ce court documentaire inédit en Dvd n'a été diffusé uniquement deux fois en France à l'Institut Lumière.
Si sa durée est courte, on retrouve toujours avec plaisir toute la
pédagogie virtuose, la passion dévorante et communicative de Martin
Scorsese quand il parle de cinéma, de film et ici d'un cinéaste
qu'il considère comme en quelque sorte comme son père.
Scorsese et Kent Jones, deux des plus
grands cinéphiles du cinéma américain, et du cinéma tout
simplement, dressent un portrait simple, efficace sur la carrière de Kazan. Le tout en gardant un
point de vue assez neutre et énigmatique sur la polémique sur le personnage. Le document est à l'image de la mentalité de Scorsese, même s'ils ont
finit assez proches l'un de l'autre, l'hommage porte avant tout sur
l'oeuvre cinématographique de Kazan. Avant de s'attarder sur A l'Est
d'Eden et Sur les quais, le cinéastes densifient le portrait
sur Elia Kazan en juxtaposant des phrases de sa
biographie et son parcours Hollywoodien. L’idylle du théâtre au cinéma, suivit de l'avant et après dénonciations des membres de son entourage
du parti communiste pour finir sur les tensions lors de la cérémonie
de l'oscar d'honneur décerné par Martin Scorsese et Robert De Niro fin des années 90. On reste quand même toujours interrogé, libre à penser sur
le personnage de Kazan.
Ce que les deux cinéphiles et
particulièrement Martin Scorsese développent est l'impact
des films de Kazan sur sa génération lors de la sortie des films. Les thèmes, la justesse et également la force dont tout cela est traité sont abordés, tout comme pourquoi James Dean est il autant un modèle aujourd'hui. Justement parce qu'il était parfaitement dirigé sous Kazan, il sera après à peu près dans le même registre chez Nicholas Ray. Le cinéaste avec beaucoup de respect,
une grande honnêteté et toujours avec modestie et élégance dévoile donc une grande partie du chef-d'oeuvre A l'Est d'Eden donc avec James Dean. Il est conseillé
de l'avoir vu, tout comme Sur les quais où parfois l'on frôle l'analyse
filmique. Comme pour ses deux extraordinaires documentaires sur le
cinéma américain et italiens, Scorsese parle avec une si grande passion que si vous êtes un cinéphile vous
serez tentés de revoir urgemment tous les films dont il parle.
Toujours truffé d'anecdotes, rempli de remarques socio-culturelles et historiques intéressantes, le
document est une nouvelle fois très bien écrit et avec une plume
particulièrement sensible.
A letter to Elia ne fait pas exception
aux précédents documentaires et interviews, quand Martin Scorsese parle de cinéma, il est tout simplement débordant et euphorisant de passion. Ce documentaire
porte bien son titre, une bien belle lettre d'un fils à son père,
mais comme une lettre la durée de lecture est hélas trop brève.
Présent dans les coffrets d'intégrale de dvd Elia Kazan aux
Etats-Unis, dommage que ce court document soit inédit dans les bacs. Si
jamais vous avez l'occasion de le voir je vous le recommande, même
s'il n'y a pas besoin de Scorsese pour se jeter sur la filmographie de
Kazan.
Si c'est certainement Un Tramway
nommé Désir et A l'Est d'Eden les films les plus reconnus du
cinéaste, je recommande Sur les Quais et La Fièvre dans le sang qui sont deux chef-d’œuvres également. Pour les passionnés de cinéma, Le
dernier Nabab est également à voir. Pour ma part je n'ai plus qu'à
me plonger dans America America, Viva Zapata et Les Visiteurs. Sans
doute du grand cinéma en perspective.
Note : 8 / 10
Note : 8 / 10
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