Synopsis :
La vie dans l'Upper East Side, haute
société New Yorkaise, où les problèmes, souvent sentimentaux ou
plus ou moins futiles, sont à la source de plusieurs manipulations,
coups bas dans la jeunesse dorée de Serena, Blair, Nate, Chuck ou
encore Dan.
Genre : Les liaisons vachement
sucrées.
Adapté des livres de Cecily von Ziegesar.
Voici un bilan saison par saison avant
un avis global.
Saison 1 (6/10) :
Série bien rythmée, alternant les
sentiments culcul la praline avec des scènes de manipulation
réjouissantes de manière habile et efficace. La bluette entre
Serena et Dan devient vite lourdingue et heureusement pour nous sans cesse rattrapée par
les personnages de Chuck et Blair, personnages beaucoup plus intéressants et ambigus pour l'instant.
Une saison mi figue mi raisin donc mais
dont le rythme et les intrigues s'enchaînent si rapidement que l'on
ne s'ennuie pas. Du bon divertissement, même si cette série est
clairement visée pour un public féminin, ne boudons pas des
qualités d'écritures bien plus rigoureuses et généreuses que pas mal
de séries. Un bon savoir faire rend le tout divertissant.
Saison 2 (6/10) :
Saison plus longue que la précédente
qui garde la même recette et finalement la même facture de la
précédente, même si les ressorts se répètent parfois trop
rapidement et pas de manière pas toujours très subtile.
L'impression de patauger dans la semoule se ressent un peu parfois,
il y a des bonnes couches de sucre par moment qui se ressentent dût
à un étirement excessif des sentiments. Mais les ragots et l'ampleur des
différentes intrigues prennent une nouvelle fois le dessus pour ne
pas avoir le temps de trop s'ennuyer. Le couple Blair / Chuck
deviennent bien plus prenant contrairement à celui formé entre Dan et
Serena, barbants et épuisants au possible avec leurs sentiments alourdis et niais.
Saison 3 (4/10) :
Les ressorts se répètent, les
rebondissements s'usent et les mêmes histoires sont trop rallongées
au point de souvent s'ennuyer et de ressentir pas mal de grosses
lourdeurs. Si Blair et Chuck jouent au monopoly à leur manière, ils
restent encore de loin les seuls personnages intéressants parmi tout
leur entourage majoritairement niais, pompeux et complètement idiots. Les ragots cette fois ne sont pas vraiment palpitants, les
intrigues sont trop rallongées et manquent surtout d'originalité en plus de vivacité. La fraîcheur de la première saison s'est presque
totalement envolée pour laisser place à des couches de sucre
provocant parfois l'indigestion. Ne parlons même pas de la
psychologie bidon de certains personnages qui en deviennent
complètement écoeurant. Cerise sur le Pudding le personnage de
Serena est d'une débilité à souhait et tellement insupportable qu'on ne
peut l'imaginer. Même si l'épisode final de la saison relève un
peu le niveau par un suspense inattendu cette saison n'est pas
palpitante niveau intrigue; plombante par un traitement lacrymal et cucul la
praline à souhait.
Saison 4 (6/10) :
Beaucoup plus régulière niveau rythme
et des ses intrigues que la saison précédente, cette quatrième
saison possède un meilleur équilibre d'écriture entre les
sentiments, les ragots et les mystères qui demeurent plus palpitants. Cette saison revient donc plus dans la facture finale des deux
premières. Si on se détache complètement du personnage de
Serena (les personnages principaux aussi d'ailleurs), c'est Blair et
Chuck comme d'habitude qui attire encore tout l'intérêt une nouvelle
fois. Psychologie de bas étage et sentiments sucrés sont opposés à des mystères toujours non élucidés et des nouveaux personnages qui
remplacent pas mal de disparus entre temps comme Jenny, Eric ou
encore Vanessa: la monnaie nous est rendue par un honnête
divertissement.
Saison 5 (6/10) :
Exactement sur les mêmes ressorts que
d'habitude et avec une régularité proche de la saison précédente,
le rythme et les intrigues s'émoussent pour remonter un
peu dans les derniers épisodes avec son petit lot de révélations
et manipulations détonantes. On observera toujours des grumeaux de bons
sentiments plaqués aux différents ragots plus ou moins réjouissants
qui du coup ne donne pas toujours une pâte très homogène. C'est donc
toujours souvent trop sucré, les personnages restent ou deviennent
tous un peu plus culcul en restant si proche de leur superficialité qu'ils en deviennent incohérent. En face des intrigues un peu "Bass" et des
ficelles parfois bien lourdes, la relation entre Blair et Chuck prend
une tournure assez surprenante et assure le show. Serena devient
encore plus détestable, les scénaristes se déchargent dessus tout
le long car le niveau de psychologie, le charisme et son interêt
devient absolument minable, encore plus que ce qu'il ne l'était
rikiki avant. On ne sauvera en plus sûrement pas le talent de Blake Lively
car elle en a visiblement aucun à part réciter platement son texte
et minauder son numéro de pouffe écervelée. Heureusement cette
saison irrégulière reste divertissante grâce au piment apporté
avec le personnage de Georgina (excellent Michelle Trachtenberg). Cette dernière est présente plus
souvent que d'habitude pour notre plus grand plaisir. Sinon rien de
neuf du côté de la bourgeoisie Newyorkaise.
Saison 6 (6/10) :
Cette ultime saison divisée par deux
par son nombre d'épisodes par rapport aux quatre précédentes mais
avec tout autant de rebondissements et d'intrigues. Malgré une
certaine mollesse des ressorts, toujours répétitifs bien sûr,
toutes les révélations s'orchestrent et se recoupent de manière
très professionnelle mais souvent sans grande surprise, car les
histoires sont toujours assez creuses dans ce monde là. C'est
souvent un peu rapide que l'intrigue en devient risible et entre dans
la caricature de la série. Le reste du temps on suit ces dernières
aventures avec un certain plaisir. Celui de voir pour la dernière
fois tous ces loups bourgeois aussi superficiels qu'attachants qui
n'en finissent jamais à se tirer dans les pattes et de voir une
résolution s'approcher, même si elle aurait pu se faire une bonne
saison avant. Un peu baclée dans le fond et expéditive dans la forme cette saison est moins ennuyeuse et étrangement dominée par l'emprise de Bart Bass (le retour) sur tout ce grand Monde de la bourgeoisie pour la première fois de
la série. Cette dernière saison de Gossip Girl est finalement à la
hauteur des autres. Même si les ressorts sont complètement usés au
point de rendre les personnages stupides et ses intrigues vraiment
ridicules, Gossip Girl garde le savoir faire des séries américaines.
Sans spoiler, le final est de la même veine que celle de
Desperate Housewives : une fin qui termine bien mais gentiment
ouverte.
Avis général :
Gossip Girl est un soap opéra plus
particulièrement destiné aux adolescentes avec tous les ingrédients
modernes pour que ça fonctionne auprès des jeunes. La recette
devient très rapidement répétitive, les histoires creuses comme
des assiettes à soupe, comme dans tous les produits du genre mais
la distraction reste tout de même présente jusqu'à la fin. A
défaut d'être régulière et être une bonne série de manière
globale, Gossip Girl est tordue mais pas de manière toujours
jouissive tant elle est en manque de second degrés et de cynisme.
Ce sera finalement la relation entre Chuck et Blair que l'on
savourera le plus jusqu'à la fin dans la série car elle est plutôt tordue et prend des tournures les plus inattendue. Leur histoire et leurs psychologies sont ce qu'il y a de mieux écrite par les scénaristes. Leurs
intrigues également sont de loin les plus impalpable et réussis. La composition excessive mais juste de Leighton Meester (Blair Waldorf) maîtrise parfaitement son
personnage jusqu'à la fin. Les personnages secondaires comme
Georgina ou encore Jack Bass sont ceux qui sont les plus savoureux et
du coup qui jouent bien en apportant un bien fou à tout cela. Mais la plus grande surprise vient d'Ed
Westwick (Chuck Bass), excellent acteur qui instaure charisme et une
diction étonnante apportant ce qu'il manque tant à la série : une
touche atypique.
Dommage que les bons sentiments sucrent
parfois ce plaisir coupable rendant parfois le pudding indigeste,
notamment la saison 3 qui donnerait des caries à nos pupilles et même nos tympans. Gossip Girl c'est clairement Les feux de l'amour
réactualisé pour les jeunes, donc regardable. Si de manière
formelle ça fonctionne plutôt bien : moderne, efficace et
distrayant cette série ne marquera pas les annales pour son fond qui
manque cruellement de se renouveler et d'innover. Dans son genre
cette série reste généreuse et garde quand même le cap. Le
public féminin a de très grandes chances d'aimer ou même d'adorer. Les garçons eux
la suivront (avec grande chance en compagnie de leur petite amie pour lui faire plaisir) sans difficultés mais à condition de s'armer de plusieurs
degrés de lecture. Effectivement ces manipulations sentimentales, même si elles
sont souvent répétitives, sont quand même menées de manière générale
à tambour battant. Cela attise la curiosité. Les références
fusent, on observera un titre de film détourné à chaque épisode, ou encore pas mal
de morceaux de musiques à la mode qui sont présents pour rendre le tout
générationnel et avec des choix pas si morne que cela.
Si vous voulez une série satyrique,
avec un regard tranchant, des émotions viscérales, de la subtilité
et surtout du fond, Gossip Girl n'est absolument pas pour vous.
D'ailleurs ce n'est pas ce que vend la série même si parfois on
pense que c'est un peu un gâchis de ne pas faire plus vachard avec une idée pareille. La mise en scène est vraiment similaire au feu de l'amour
(décors, scotch et problème de riche) avec du rythme et des acteurs qui
font le boulot de manière globale assez bien. Gossip Girl est une
série sentimentale avant tout, axée sur la mode, les potins, la
visite guidée de la bourgeoisie et de la ville à New York. Une
série distrayante mais dispensable et victime de rallongements avec
son fulgurant succès que les fans ne pourront pas négliger.
Note générale : 5,6 / 10
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