Réalisation
: Louis Letterier
Scénario
: Ed Solomon, Edward Ricourt, Boaz Yakin
Durée
: 1h56
Distribution
: Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Isla Fisher, Morgan Freeman...
Genre : Sous Nolan
Synopsis : « Les
quatre cavaliers », un groupe de brillants magiciens et
illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie
époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre
continent. Le deuxième en transférant la fortune d'un banquier
véreux sur les comptes en banque du public. Deux agents spéciaux du
FBI et d'Interpol sont déterminés à les arrêter avant qu'ils ne
mettent à exécution de réaliser des braquages encore plus
audacieux.
Le dernier film du
français Louis Letterier est un blockbuster classique qui flirte sur
la vague de la mode Nolanienne. Quand on sort de la salle on
regrettera un scénario trop tiré par les cheveux qui rend le tout
non crédible et surtout idiot. Sans vouloir spoiler, le personnage
de Woody Harrelson (le plus drôle) connaîtrait le dénouement final
dès les vingt première minutes. Après une demie-heure, le
réalisateur et son scénario trouvent leurs limites. La recette des
twists est trop utlisée (trop de twists tuent le twist), la touche
too much et sa love story, très laide, n'aident pas les choses.
S'ajoute à cela la mise en scène et la prestation des acteurs qui
stagnent tout le long en pilotage automatique.
« Faux-Raccord »
pourrait faire un épisode d'une heure rien que sur ce film. Louis
Letterier est donc toujours le maître incontestable de la spécialité
et n'a pas grand chose de nouveau dans son chapeau. Le cinéaste n'a
toujours pas acquis un excellent savoir-faire technique et c'est
toujours aussi plat et impersonnel. Le savoir-faire de l'école
Besson se ressent sur les courses poursuites et la direction plutôt
fade donne à ce blockbuster un aspect un peu cheap. Les blagues
Franco-américaines y sont très lourdes tout comme le final digne
d'un film français qui veut faire du cinéma hollywoodien. On notera
que ce qu'il y a de plus Nolanien ici reste le casting : beaucoup de
grosses pointures gâchées.
Un scénario qui
chercherait moins à nous manipuler et un cinéaste avec plus de
talent (Soderbergh) ou simplement avec du savoir-faire (Mangold)
aurait certainement rendu ce tour de magie plus brillant. Si cela
reste actuellement le film le plus agréable à regarder du cinéaste,
il n'en reste qu'un film du dimanche soir aussi vite vu qu'oublié.
On notera les qualités d'un blockbuster classique avec du rythme et
des acteurs plaisant : c'est le minimum syndical. Too much et
incohérent à souhait, Insaisissables
divertit tout de même. C'est ce qu'on lui demande avant tout dans
cet été bien vide de film, d'où son succès au box office.
Note : 4 /10
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