Réalisation et
scénario : Ben Lewin
Durée : 1h35
Distribution :
John Hawkes, Helen Hunt, William H. Macy...
Genre : Gentillet
Synopsis : Mark
fait paraître une petite annonce : « Homme, 38 ans, cherche
femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche
paralysé... Amatrices de promenade sur la plage s'abstenir... ».
L'histoire vraie et bouleversante d'un homme que la vie a privé de
tout, et de sa rencontre avec une thérapeute qui va lui permettre
d'aimer, « comme tout le monde ».
The sessions est
un film indépendant très classique, sans réelle personnalité.
Inspiré d'une histoire vraie, le scénario totalement linéaire
reste toujours collé au sol. Sans pour autant noyer le spectateur
dans un festival d'émotions dégoulinantes, le film a cependant une
fâcheuse tendance à se rapprocher dangereusement de la limite des
gros sentiments et des grosses ficelles. Si l'écriture s'engage sur
pas mal de fronts par un mélange assez habile de comédie, d'émotion
et de psychologie, il ne nous
touche que très peu par une neutralité et un classicisme
étouffants. Dommage.
A cause d'un ton sans
vagues, le spectateur suit assez passivement cette histoire
sentimentale. Si la mise en scène illustre calmement un scénario
trop sage, les dialogues bien écrits ainsi que les bonnes
interprétations sont suffisamment saisissants pour rendre le tout
intéressant. Le personnage principal, sobre et jamais larmoyant,
nous permet de ressentir une émotion juste, ni trop faible, ni trop
exagérée. Si Helen Hunt et John Hawkes (brillant) ont les rôles
les plus complexes, celui de William H. Macy en prêtre est également
très bien vu. Tout comme la plupart des seconds rôles, ça
fonctionne plutôt bien.
L'heure et demie est
largement suffisante pour ce film un brin paresseux. Dieu
merci le casting est judicieux et le sujet captivant car
sinon ce film classique sans style personnel et sans inventivité, en
manque de provocation et d'engagement serait insoutenable.
Assez pauvre cinématographiquement et pas si mémorable, on passe
malgré tout un agréable moment, c'est bien l'essentiel.
Un peu comme Le
discours d'un Roi de Tom Hooper sans le suspense du discours
final, The sessions est aussi académique qu'anecdotique mais
fonctionne bien. Il serait injuste de dire que ce film est nul ou
raté mais on ne peut pas dire que ce soit très réussi non plus. Le
spectateur se raccrochera au sujet et au charme de ses interprètes,
généralement plus habitués aux seconds rôles. Même si le tout
est trop sage cela reste juste, et cela reste une bonne raison
d'aller voir ce film, hélas très peu distribué dans les salles.
Note : 6 / 10
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