Synopsis : Les aventures de Sherlock
Holmes et de son acolyte de toujours, le docteur Watson, sont
transposées au XXIème siècle...
Genre : Élémentaire mon cher
Si un détective avait
vraiment influencé le genre depuis sa création, et l'influence
toujours, ce serait bien Sherlock Holmes. Le célèbre personnage est
une référence interplanétaire. Même Disney l'a adapté.
Transposer ses enquêtes cultes à l'époque actuelle semble être un
défi : celui d'être à la hauteur des autres adaptations, d'être
original, perspicace, intelligent, novateur et de dépasser le simple
phénomène de mode. Défi remporté haut la main.
Avec trois épisodes
d'une heure trente par saison, cette série est assez inédite dans
son format, faussement courte et extrêmement intense. Chaque épisode
traite une enquête, un ouvrage différent. Le ton et le rythme de
cette série sont aussi vifs et détonants que les déductions du
célèbre détective. Même si Guy Ritchie s'en était pas mal sorti
avec son adaptation, il y a ici une écriture mécanique infernale et
une harmonie générale qui donnent un charme bien supérieur à ses
films.
En effet Sherlock est une
série remarquablement scénarisée. Sans jamais tirer les grosses
ficelles, un humour cynique réjouissant jalonne les enquêtes menées
avec énergie. La série se démarque grâce à un suspense et des
personnages charismatiques, mais aussi grâce à l'utilisation habile
de la technologie moderne, contrairement à des séries (trop)
scientifiques comme Les experts.
Les retournements de
situations ne sont jamais téléphonés et toujours amenés avec
virtuosité. Sherlock possède le meilleur du savoir-faire
contemporain en terme de qualité d'écriture. Un véritable condensé
d'excellentes intrigues associées au mystère et à la déduction
tiennent le spectateur sans cesse en haleine. C'est un spectacle
d'une habileté et d'une intelligence virtuose qui décape
joyeusement le mythe du détective, le tout sans prétention. On ne
va pas bouder notre plaisir.
La simplicité et la
quasi-absence d'effets spéciaux rendent cette série
particulièrement élégante, peut-être est-ce en raison de son
budget léger. Rien n'est tape à l'œil. Un montage speedé à
souhait mais pourtant aéré illustre parfaitement le scénario sans
que le spectateur ne décroche jamais. Fluide et espiègle, la mise
en scène retranscrit au poil l'intrigue et les personnalités des
deux protagonistes. On ne s'attarde à aucun moment sur leur intimité
respective et on prend plaisir à les découvrir tout au long de
leurs enquêtes. Comme dans les brillants policiers noirs, les
seconds rôles sont subtilement introduits dans l'intrigue afin de
semer le doute chez le spectateur. Chaque détail est important. Le
spectateur appréciera une mise en scène au cordeau, à l'image du
scénario.
Au niveau des
personnages, Martin Freeman interprète un Watson attachant, sobre et
naturel. Le spectateur s'identifie bien plus à lui qu'à son
insupportable collègue, beaucoup plus extravagant. Il est parfait en
acolyte mystérieux de notre héros.
Benedict Cumberbatch
quant à lui porte la (double) casquette de Sherlock Holmes à la
perfection, personnage absolument charismatique et fascinant. Il est
aussi énigmatique qu'une enquête, que ce soit pour son entourage
dans la série, ou pour les spectateurs. L'épisode sur le chien des
Baskerville est un des rares qui nous le dévoile un peu plus.
Enfin, Andrew Scott
(Moriarty) interprète son rôle d'une façon monumentale. Il est
régalant d'ambiguïté. Avec un physique utilisé à contre-emploi,
ce jeune minet est tout ce qu'il y a de plus convaincant. Dans le jeu
du chat et de la souris, il est chat sadique et impalpable.
Sherlock est une série
fascinante, sans répit, remplie de trouvailles, et tout simplement
intelligente en tout points de vue. Les déductions sont extrêmement
bien illustrées (merci au montage) et les enquêtes jamais
paresseuses. On ne décroche pas une seconde car tout se tient
admirablement bien grâce à une mécanique sans faille qui nous
offre un grand moment de télévision.
Les épisodes sont
tous excellents, on les apprécie différemment selon l'enquête
menée. Le suspense est à son comble, en particulier à la fin du
dernier épisode de chaque saison. Une vraie torture pour le public.
La saison 3 délaisse un peu le côté policier, avec une réalisation un peu plus classique. En contrepartie on retrouve des scénariis excellents sur la relation entre Watson et Sherlock. Les deux acteurs s'en donnent à coeur joie, ce sont eux qui sont à l'honneur dans cette troisième saison en poil en dessous mais encore de très bonne facture.
Cette adaptation boostée de Sherlock Holmes vaut plus qu'un simple coup d'œil. Elle est pour
ma part c'est une des meilleures séries actuelles, un vrai régal.
Note générale :
Saisons 1 et 2 : 9/ 10
Saison 3 : 8/10
Saisons 1 et 2 : 9/ 10
Saison 3 : 8/10
1 commentaire:
avec la série Elementary dont watson est une femme interpréter par lucy liu, les adaptation de sherlock holmes sont légion, n'oublions pas les deux films récent. Que du bon.
mistergoodmovies.net
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