Réalisation : Pete Docter
Scénario : Meg LeFauve, Josh
Cooley et Peter Docter
Durée : 1 h 35
Avec les voix de : Charlotte Le
Bon, Marilou Berry, Pierre Niney, Gilles Lellouche, Mélanie
Laurent...
Genre : Thérapie du Docter
Synopsis :
Dans la tête de Riley (11 ans), Peur,
Joie, Dégoût, Colère et Tristesse sont en plein travail. A leur
tête Joie est là en permanence pour donner le moral et entretenir
les différents repères émotionnels de Riley. Les autres sont plus
secondaires, surtout tristesse qui ne se sent pas vraiment utiles.
Même pour ses collègues. Quand Riley déménage, change de ville et
d'environnement les choses changent, il y a des bouleversements qui
se produisent. Tristesse commence à devenir plus envahissante. Après
un choc, Tristesse et Joie vont quitter le QG accidentellement et
aller dans les abysses de la mémoire. Elles doivent absolument
revenir pour que Riley retrouve ces cinq émotions avant de faire une
bêtise avec seulement la Peur, le Dégoût et la Colère aux
commandes.
Après deux ans de pause dans les
salles obscures, les Studios Pixar sont de retour toujours pour notre plus
grand plaisir et en très grande forme ! Plus de séquelles, de
spin off ou de film plus proche du Disney classique (Rebelle) mais un produit
original et intelligent qui font la force et la spécialité des
studios depuis 1001 Pattes. Cela nous fait du bien autant sur le plan
cinématographique que psychologique !
C'est d'ailleurs sur le terrain de la
psychologie que le scénario de Vice-Versa se démarque cette fois.
Notamment en représentant les émotions d'une pré-ado par des
personnages hauts en couleurs et très bien travaillés. Sur un sujet
aussi vaste, intéressant et universel, le traitement n'était pas
simple et encore moins couru d'avance. Cela aurait pu être frustrant
mais une nouvelle fois tout est réussi avec maestria. Tout est à la
fois drôle, tendre et cruel sur un rythme et des émotions
trépidantes et incroyablement bien dosées. Comme Le monde de Nemo
ou Toy Story, les thèmes toucheront autant les enfants que les
adultes par une démarche ludique, drôle et rafraîchissante du
début à la fin. L'histoire est originale sans être non plus folle dans sa
démarche. Ce n'est effectivement pas la narration la plus inventive mais ce voyage
dans la mémoire reste aussi mouvementé et distrayant que
bouleversant.
On retrouve de superbes graphismes avec
certains détails qui s'approchent vraiment au plus prêt de la
réalité. A côtés d'eux, les personnages principaux sont beaucoup
plus lisses et abstraits, à l'image des émotions. Le décalage
fonctionne et l'ensemble des thèmes passent très bien à l'écran comme dans les différents tous de forces émotionnels, très présents. Comme souvent les moments comiques et émotionnels ne forment qu'un. Le grand plus du film reste toujours les pointes audacieuses et savoureuses qui parsèment souvent l'histoire. Ces dernières ajoutent une saveur unique et
propre à Pixar. On retiendra entre autre le passage des personnages en 2d puis
en simple trait ou encore les brèves excursions dans la tête des parents. Avec une bonne musique et un montage soigné et virtuose on est dans du grand cinéma, du pur moment Pixar. L'humour n'est jamais téléphoné (encore moins lourd) mais c'est avec son scénario
que Vice-Versa montre une force supérieure, il
est particulièrement touchant. Le film joue avec nous et fait une belle image du cinéma en comparaison avec le rêve. Ensuite le film pénètre dans notre inconscient également et nous
fait remonter dans le temps avec les souvenirs, les objets référentiels, les moments de joie et de tristesse. On a droit à un bel état des
lieux de l'enfance avec beauté et humour à la fois. Le grand moment d'émotion (que je vous laisse découvrir) est également un
des plus grands tours de force des films Pixar. Il est plus sobre, moins larmoyant et tout aussi brillant et intense que
l'introduction de Là-Haut. Pete Docter est aussi fort dans le drame
que dans l'humour et trouve ici un scénario plus inventif que Là-Haut pour notre plus grand plaisir.
Si Vice-Versa ne possède hélas pas
les cinq dernière minutes aussi intenses et inventives que le reste
du film, il reste quand même un des cinq plus grands de la firme
actuellement à mon goût. Pas de temps mort et avec une élégante réflexion et traitement sur la psychologie. Un vrai Feel Good Movie intelligent et très distrayant. Pas grand chose à dire de plus outre que c'est à voir
absolument et qu'il serai vraiment dommage de passer à côté ! L'été commence bien et Pixar reprend du poil de la bête !
Note : 9,5 / 10
PS : La 3D ne joue que sur la
profondeur une nouvelle fois, il n'y a presque aucune projection ce qui peut en décevoir certains. Les doublages français sont de qualité. Il n'y
a pas de court métrage avant le film ce qui est assez rare et un peu
décevant. Regardez bien le générique de fin.
2 commentaires:
Bonjour, merci pour cette critique qui correspond à ce que je pense de ce film aussi! Et je suis bien contente de l'avoir vu en 2D.
Juste un détail : pour ma part j'ai eu le droit à un court-métrage avant le film très mignon par ailleurs. Une histoire d'amour entre deux volcans. Je ne sais pas s'il est disponible sur internet mais je vous le conseille.
Je l'ai vu dans un Pathé et il n'y était pas... peut-être dans d'autres cinémas il était présent ce qui serait quand même assez injuste. Dans quel cinéma l'avez vous vu ? Quel est le nom du court métrage ?
Merci beaucoup :)
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