Réalisation : Colin Trevorrow
Scénario : Rick Jaffa, Amanda Silver, Derek Connolly et Colin Trevorrow
D'après l'oeuvre de Michael Crichton
Durée : 2 h
Interprétation : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Nick Robinson, Vincent D'Onofrio, Omar Sy...
Genre : Numéro 4
Synopsis :
L'indominus Rex, un dinosaure génétiquement modifiée, pure création de la scientifique Claire Dearing, s'échappe et sème la terreur dans le fameux parc d'attraction. Les espoirs se portent autour du dresseur de raptors Owen Grady.
Pour l'instant on ne retiendra décidément que le premier opus de la franchise, de loin le mieux fait et le plus spectaculaire. Ce quatrième opus est à l'image des deux précédents : un divertissement qui bat un peu de l'aile quand on ne voit pas les dinosaures à l'écran.
Jurassic World ne déroge pas à la règle. Il utilise la même idée que le premier opus avec un scénario plus bateau, plus exagéré, plus dans l'air du temps et sans fraîcheur, ni renouveau dans l'assemblement des ingrédients de bases. Bien entendu pas l'ombre d'un Spielberg ici pour donner du cachet à tout cela derrière la caméra, même si le réalisateur rend tout de même un hommage respectueux au film original, de manière honnête et plaisante. De temps en temps il se permet même un peu de dérision sans doute à cause de son scénario au fond particulièrement crétin, si ce n'est niais et incohérent. Un humour bienvenu qui soude bien les scènes aux sentiments sirupeux et celles de combats plus musclées et spectaculaires. Le travail reste maîtrisé même si parfois c'est à la limite du grotesque à cause du scénario. Tout manque de personnalité et encore plus d'ambition comme le troisième opus. On se retrouve devant un blockbuster du dimanche soir pour se vider la tête, ni plus, ni moins. Idéal pour les soirées pizzas entre fans du film de Spielberg.
Le gros point négatif reste l'intégralité des parties écrites et développées (ou pas) des personnages. Elles sont totalement vides, insipides que ce soit dans leurs psychologies et leurs histoires. Tout est inutile, cliché et pas très fun en plus. On dirait un amuse bouche assez faux cul pour plaire au fan et de faire passer les grosses ficelles. La recette utilisée qui fonctionne le mieux reste le thème de John Williams. Facile, c'est toute une génération qui est touchée, comme pour Star Wars ou Indiana Jones. Si l'ensemble reste distrayant ce sera surtout pour le travail soigné sur le concept du parc et bien entendu les dinosaures. Ces derniers restent au centre de l'attention et de l'attente du spectateur, comme depuis le début dans la saga. Effectivement c'est surtout pour voir des dinosaures qu'on va voir Jurassic World, bien plus que dans l'espoir de tomber sur un bon film. Pour cela c'est quand même satisfaisant même si je pense que les effets spéciaux seront vite moches. Si l'on peut percevoir des petites tentatives à faire de la critique de la société actuelle à travers les visiteurs du parc, tout reste trop superficiel pour convaincre. Tout est limité à la simple caricature ou au simple gag. Un peu à l'image des films grands publics actuels on a droit à un vrai fourre tout peu original et fade uniquement créée pour plaire à un maximum de monde. Comme souvent rien est abouti et ressemble plus à un pot pourri sans saveurs.
Chris Pratt ressemble à un Patrick Swayze de nos années, il n'a pas un jeu fulgurant mais ça là pour le film ça passe plutôt bien. Le reste de l'interprétation reste convenable dont un Omar Sy bien sobre. Le film est moins terrible que la bande annonce pouvait le présageait mais loin d'être un bon blockbuster pour autant. Si on retient plus de défauts que de qualités avec le recul, le charme opère tout de même et ceci malgré une 3D une nouvelle fois dispensable. On passe quand même un moment assez agréable à défaut d'être vain et dispensable. Aussi distrayant que complètement inutile dans la saga.
Note : 5 / 10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire