Réalisation : Alfonso
Cuaron
Scénario : Jonas et
Alfonso Cuaron
Durée : 1 h 30
Interprétation : Sandra
Bullock, George Clooney, Ed Harris...
Genre : Attraction peu
futée
Synopsis :
Le Docteur Ryan Stone, brillante
experte en ingénierie médicale, accompagne pour sa première
expédition à bord d'une navette spaciale l'astronaute chevronné
Matt Kowalsky. Lors d'une réparation à l'extérieur, la navette est
détruite par des météorites. Stone et Kowalsky se retrouvent
seuls, livrés à eux même dans l'univers.
Le film de science fiction tant attendu
et souvent vanté, nommé chef-d’œuvre avant même sa sortie n'est
en fait qu'une attraction 3D spectaculaire que durant sa première demie
heure. La dernière heure peine à convaincre par son piètre
scénario et la mise en scène éléphantesque d'Alfonso Cuaron
n'arrange rien dans ce survival creux et vain. Ce film est une prouesse
dans la technologie 3D mais n'a sa place que pour Disneyland ou un parc
d'attraction à son égard car son intérêt cinématographique ne se résume uniquement pour quelques plans séquences sensationnels.
Le début du film est « terrific »
comme nous le dit ouvertement notre cher vendeur de café favori (alias George
Clooney). Les plans séquences que l'on connaît chez le cinéaste,
le travail du cadre et de la 3D sont spectaculaires et immersifs.
Seulement très rapidement le cinéaste y va vraiment avec les gros
sabots et n'a plus rien à dire à part n'utiliser que les silences et
la musique assourdissante à outrance. Recette efficace au début mais très vite éculée. Tout finit par vite
tourner à vide formellement et rien ne parvient jamais à évoluer ou nous offrir autre chose que le jeu limité de Sandra Bullock. D'autant que pour la première fois le cinéaste a un
scénario particulièrement vide, absolument pas novateur et en plus truffés de
clichés et d'incohérences. On expédie des dépressifs dans l'espace maintenant. Une bonne déception donc pour ce film
qui connaît un grand engouement exclusivement pour sa technique. Scénario connu actuellement hélas.
C'est plus un scénario too much à la James
Cameron qu'à l'Alfonso Cuaron que nous connaissions jusque là que possède Gravity.
Avec un tel postulat de base, le film n'aurait du durer que trois
quart d'heure car ici on peut dire bonjour aux psychologies
superficielles et incohérentes et dire au revoir au fond qui a des
tripes. Le script refait un peu Alien sans Alien mais surtout sans
Sigourney Weaver. Sandra Bullock n'a pas le charisme, ni le talent de
l'alias Ripley. Désolé pour la comparaison facile, mais il faut
avouer que c'est tout de même très maladroit de mettre une actrice
au talent limité qui ne fait que parler, sans être drôle, ni
touchante et encore moins attachante pendant toute le voyage. De plus
elle dit aimer le silence alors qu'elle ne fait que parler et nous
casse les oreilles. Sans un brun de second degré, tout est d'un
sérieux qui est limite douteux quand le fantôme de George Clooney
revient se prendre un petit café (évidemment) au milieu de l'aventure pour une
entracte qui fait du bien autant à Sandra Bullock qu'à nous. Vous l'aurez compris j'aurai largement préféré
que ce soit Clooney qui nous tienne compagnie durant ce
film. Même en faisant une pâle copie de John McClane cela aurait
sauvé un peu l'honneur. A la fin il n'y a pas de surprises, j'aurai bien
plus préféré qu'elle n'y arrive pas. Cela aurait changé un peu de
ce que l'on voit d'habitude et donné la seule touche
d'originalité qu'il manque tout le long de ce film. Surtout que Cuaron peut se permettre d'être noir car il est souvent violent et surprenant dans ses
précédents films. Peut-être pas avec son fils au scénario faut
croire qui enlève tout fond.
Je suis finalement ressorti de la
séance avec plus de tournis et de déception qu'avec du suspense et
des sensations. Cuaron est un excellent technicien (on le savait depuis son Harry Potter) mais
ici tout est tellement réalisé pour que ce soit une attraction que l'ensemble tourne vite à vide. Le cinéaste n'a rien à montrer d'intéressant de plus que sa 3D dès le premier tiers du film qui n'a pas de scénario en sa faveur. Aucun fond, aucune ambiguïté et aucun charisme, Gravity n'est rien de plus un pétard mouillé qu'un film à retenir dans le genre. Le plus grand mystère de ce
film reste pourquoi on l'a un peu partout comparé avec le film de Stanley Kubrick
2001 l’odyssée de l'espace ? Je ne comprend pas car cela n'a rien à voir. Même si c'est dans le côté sensoriel, j'en ris encore.
Note : 3,5 / 10
PS : Ce film ne vaut le
coup qu'en salle de cinéma et en 3D. Inutile de le voir sur un petit écran ou
la télévision, vous en perdez 90 % de son intérêt. C'est à dire tout son intérêt.
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