Réalisation : Bob Fosse
Scénario : Julian Barry
Durée : 1 h 50
Interprétation : Dustin Hoffman, Valerie Perrine, Jan Miner...
Genre : Biopic modèle
Synopsis :
Après la mort de Lenny Bruce, comique reconnu et controversé des années 60, un intervieweur recueille les témoignages des proches pour tenter de retracer sa vie. Lenny Bruce était un provocateur admiré particulièrement pour ses discours cinglant sur la société bien pensante des États-Unis à l'époque.
Je suis particulièrement un grand admirateur de Bob Fosse. C'est en revoyant une seconde fois Lenny après une dizaine d'années que je m’aperçois à quel point il était un formidable cinéaste en plus d'être le meilleur dans le septième art a montrer l'art de la chorégraphie. Avec ce biopic Fosse s'éloigne de son milieu et signe un modèle du genre porté par un Dustin Hoffman simplement au sommet de son talent une nouvelle fois. Un cinéaste et un acteur au diapason qui vaut absolument le visionnage.
On peut penser au formidable film de Milos Forman Man on the Moon quand on évoque le biopic d'un comique controversé. Si c'est dans un autre registre la réussite est tout aussi bonne. Lenny a plus la démarche d'un documentaire fictif très adroitement écrit qui nous montre une facette d'un homme particulièrement instable émotionnellement, torturé, complexe et incroyablement intéressant artistiquement. On retrouve comme pour Que le spectacle commence une véritable authentification de Bob Fosse au personnage principal qui ne manque pas de faire penser aux coulisses du milieu artistique de manière générale.
Avec une magnifique photographie noir et blanc ( signé par Bruce Surtees directeur de la photographie de Siegel, Eastwood et même Fuller) le film possède une ambiance particulièrement réussie sur le monde bien connu de Fosse. La bande son est une nouvelle fois sublime elle aussi. Le personnage interprétée par Valérie Perrine peut paraître assez stéréotypé au départ mais se révèle vite remplie de subtilités et de nuances. Elle est touchante et particulièrement éblouissante quand Dustin Hoffman ne lui vole pas l'affiche. Car c'est effectivement Dustin Hoffman qui est le moteur également du film par son interprétation électrique et d'une force constante qui nous scotche du début à la fin. Même si avec la masse de biopics que nous avons vu depuis ces dernières années nous ont montrés beaucoup de bonnes choses et peuvent rendre plus banal le traitement de ce film, on ne peut que saluer le rôle le plus impressionnant de l'acteur. Dustin Hoffman a toujours su choisir des rôles, des films et des cinéastes excellents qui sont les plus grands du cinéma des années 60/70. Lenny n'échappe pas à la règle sauf qu'il est moins reconnu que certains.
Le show de l'acteur est digne de Jim Carrey dans Man on the Moon ou de Robert De Niro dans La valse des pantins, en totale adéquation avec la psychologie et le script. L'interprétation dense et impalpable du comédien est absolument sensationnelle. Quant au film autour il est de très bonne facture bien entendu. C'est un biopic court, bien rythmé et bien plus qu’atmosphérique car il possède une peinture, un témoignage passionnant sur la liberté d'expression. Sur ce sujet toujours d'actualité, cette mise en lumière d'un artiste, d'un comique peu connu en France Lenny vaut assurément le coup d’œil.
Peu connu et ressorti en salles il y a peu de temps, je recommande cette pépite injustement oubliée de Bob Fosse, ne serai-ce que pour tous les fans de Dustin Hoffman.
Note : 9,5 / 10
La dévédethèque parfaite :
Man On The Moon de Milos Forman, Que le Spectacle commence de Bob Fosse, La Valse des pantins de Martin Scorsese.
Avec une magnifique photographie noir et blanc ( signé par Bruce Surtees directeur de la photographie de Siegel, Eastwood et même Fuller) le film possède une ambiance particulièrement réussie sur le monde bien connu de Fosse. La bande son est une nouvelle fois sublime elle aussi. Le personnage interprétée par Valérie Perrine peut paraître assez stéréotypé au départ mais se révèle vite remplie de subtilités et de nuances. Elle est touchante et particulièrement éblouissante quand Dustin Hoffman ne lui vole pas l'affiche. Car c'est effectivement Dustin Hoffman qui est le moteur également du film par son interprétation électrique et d'une force constante qui nous scotche du début à la fin. Même si avec la masse de biopics que nous avons vu depuis ces dernières années nous ont montrés beaucoup de bonnes choses et peuvent rendre plus banal le traitement de ce film, on ne peut que saluer le rôle le plus impressionnant de l'acteur. Dustin Hoffman a toujours su choisir des rôles, des films et des cinéastes excellents qui sont les plus grands du cinéma des années 60/70. Lenny n'échappe pas à la règle sauf qu'il est moins reconnu que certains.
Le show de l'acteur est digne de Jim Carrey dans Man on the Moon ou de Robert De Niro dans La valse des pantins, en totale adéquation avec la psychologie et le script. L'interprétation dense et impalpable du comédien est absolument sensationnelle. Quant au film autour il est de très bonne facture bien entendu. C'est un biopic court, bien rythmé et bien plus qu’atmosphérique car il possède une peinture, un témoignage passionnant sur la liberté d'expression. Sur ce sujet toujours d'actualité, cette mise en lumière d'un artiste, d'un comique peu connu en France Lenny vaut assurément le coup d’œil.
Peu connu et ressorti en salles il y a peu de temps, je recommande cette pépite injustement oubliée de Bob Fosse, ne serai-ce que pour tous les fans de Dustin Hoffman.
Note : 9,5 / 10
La dévédethèque parfaite :
Man On The Moon de Milos Forman, Que le Spectacle commence de Bob Fosse, La Valse des pantins de Martin Scorsese.
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