Réalisation :
Fred Cavayé
Scénario :
Guillaume Lemans et Fred Cavayé.
Durée : 1 h 30
Distribution :
Vincent Lindon, Gilles Lellouche, Nadine Labaki...
Genre : Nanar
rythmé
Synopsis :
Flics à Toulon, Simon et
Franck fêtent une fin de mission. Sur le chemin du retour ils
percutent une voiture. Bilan : deux victimes dont un enfant. Franck
est indemne, Simon qui était au volant alcoolisé sort grièvement
blessé. Il va tout perdre et en particulier sa vie de famille. Six
ans plus tard, divorcé de sa femme Alice, Simon est convoyeur de
fond et voit peu son fils Théo. Franck toujours flic veille sur la
famille. Théo devient malgré lui témoin d'un règlement de compte
mafieux. Très vite il fait l'objet de menaces, le duo Simon et
Franck va se reformer et l'occasion de revenir sur les ombres du
passé qu'ils ont en commun.
Fred Cavayé filme bien
l'action et l'avait prouvé dans son précédent film A bout
portant. Si cette fois cela ressemble plus a du Paul Greengrass
qu'a un téléfilm esthétiquement, c'est à nouveau un fiasco total.
Le mélange des affiches de ses précédents films est également là
pour rassembler Lindon et Lellouche pour le meilleur. Seulement c'est
bien le pire qui est réunit pour le reste.
Cavayé reprend
l'intrigue d'A bout portant avec de la psychologie encore plus
lourdingue et plus pompeuse dessus. Oui c'est possible ! La poursuite
dans le métro est remplacée par une en TGV, les grosses ficelles
dégoulinent de partout et comme coutume chez le cinéaste la finesse
est aux abonnés absents. Le scénario est pour le moins qu'on puisse
dire cousu de fil de coton qui empile sans aucune honte les clichés
les uns sur les autres. L'interprétation est lamentable chez tous
les seconds rôles, le chef de la Police reste tout de même la
cerise sur le gâteau tant son interprétation est horripilante. Tout
est truffés d'incohérences, d'invraisemblances réalisés sans
nouvelles inventivités, ni trouvailles, ni audace, ni intelligence
et encore moins d'habileté. Tout est justifié pour filmer de
l'action fadasse et vaine. Assommé tout le long par une musique
lacrymale qui surligne lourdement toute l'émotion, on en ressort
complètement abruti devant ce savoir faire de montage qui
copie le cinéma d'action américain sans saveur. Sans la musique, ce
film serait une parodie du policier français excellente.
Le seul mérite de cette
daube reste sa durée relativement courte et rythmé mais bien assez
longue à supporter. Si Cavayé veut filmer de l'action, par pitié
qu'il fasse écrire ses scripts. C'est une véritable catastrophe. Si
l'idée est d'Olivier Marchal, cette histoire de flic et de
culpabilité est digne d'une mauvaise série Z tant tout est prit au
sérieux. Une vraie purge. Alors que le cinéaste obtenait un suspense
plutôt intéressant à la fin de Pour Elle (que Ben Affleck
a entre temps totalement et logiquement désuet avec Argo)
tout espoir s'est envolé chez Cavayé. C'est uniquement un
technicien d'action.
Avec Mea Culpa,
les amateurs d'A bout portant (soit un épisode de Julie
Lescaut violent filmé à l'hollywoodienne) retrouveront un peu le
même film, en moins bien. Eh oui c'est possible, tout est réalisable
pour Fred Cavayé ! Le cinéma français est bien désolant quand il
fait des franchouillardises, mais quand il se veut américain c'est
peut-être même pire. Cette daube monumentale est une preuve de
poids. Pitié messieurs les producteurs, plus besoin d'alourdir le
dossier. C'est suffisant et exaspérant.
Note : 1/10
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