Réalisation :
Edgar Wright
Scénario : Simon
Pegg et Edgar Wright.
Durée : 1 h 45
Distribution :
Simon Pegg, Nick Frost, Martin Freeman...
Genre : Jamais
deux sans trois
Synopsis : Le 22
Juillet 1990 dans la petite ville anglaise de Newton-Haven, cinq
adolescents fêtent la fin des cours en se lançant le défi de faire
une tournée épique des pubs, qu'ils n'arriveront pas à terminer.
Le dernier Pub de la liste s’appelle le World's end. Vingt ans plus
tard, tous les cinq sont séparés et mènent plus ou moins une vie
prospère, sauf Gary King, l'ex chef de la bande. Ce dernier souhaite
absolument refaire cette tournée (et la terminer cette fois) avec
ses anciens amis et réussi à les convaincre. Seulement, les
habitants du village n'ont pas changé en vingt ans...
Après l'excellent Shaun
of the Dead et le musclé Hot Fuzz, la trilogie Cornetto
s’achève avec World's End. Autant le dire tout de suite,
c'est d'aussi bonne facture. Le dernier pub avant la fin du Monde
(vive le titre français) mixe de manière virtuose et très drôle
les deux précédents films de la trilogie mais cette fois-ci dans le
genre de la Science-Fiction. Alternant une nouvelle fois un style
très américain et so british, la parodie fonctionne du tonnerre (de
Zeus).
Edgar Wright et Simon
Pegg ont écrit un scénario une nouvelle fois original, très rythmé
et terriblement efficace qui ne laisse place à aucun temps mort. On
ne s'ennuie pas une seconde. Le spectateur se retrouve dans un
immense patchwork jubilatoire de ce qu'il se fait mieux dans le
genre. Contrairement à Voisins du troisième type d'Akiva
Shaffer sorti l'an dernier qui avait la même ambition, vous
ressortirez de ce cru d'Edgar Wright 2013 royalement diverti. Les
ressorts sont donc un peu les mêmes que les précédents volets : un
village avec des personnages louches (Hot Fuzz) qui ne sont en
fait pas très humains (Shaun of the Dead). La grande force du
film reste surtout les dialogues et les acteurs qui prennent un
plaisir communicatif à venir jouer/déconner comme des ados
attardés. Avec un casting au poil comme d'habitude (Brosnan est un
choix épatant), tous les acteurs sont crédibles et drôles dans cet
hommage complètement déjanté qui va de La guerre des Mondes
à The Full Monty. Pour notre plus grand plaisir Simon Pegg et
Nick Frost se sont inversés leurs rôles et ça fonctionne
parfaitement.
La mise en scène d'Edgar
Wright est toujours aussi maîtrisée, inventive, ainsi
qu'accompagnée d'une très bonne bande son (de Primal Scream à The
Doors). Niveau montage, le festival de raccords fluides et
implacables est toujours au taquet, à l'image d'Hot Fuzz ou
encore de Scott Pilgrim,
rien à signaler de ce côté là... Ce qui fait la différence
ici, c'est le scénario qui ne manque ni de ressource, ni de mordant
et encore moins de charme pour rendre le film encore plus
réjouissant. World's end est à mon goût meilleur que les
deux précédents films du cinéaste, moins technique mais plus
judicieux, comme Shaun of the Dead (toujours son meilleur à
l'heure actuelle). Les fans du cinéaste et du genre en auront donc
pour leur argent. Comme pour Scott Pilgrim, ces derniers
auront parfois du mal à voir le film, cause à une distribution
lamentable. Il faudrait limite être parisien pour le voir en version
originale, la version indispensable pour ce genre de film (une seule
salle lyonnaise l'a distribué en VO, sur trois salles, et seulement
la deuxième semaine).
A l'image des deux
précédents volets, World's end est une parodie aussi virtuose que référencée et qui fonctionne au cordeau formellement. Cette saga porte donc
bien l'étiquette de la célèbre marque de glace : quelque soit son
parfum, elle reste savoureuse.
Note : 8/10
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