Réalisation :
Noah Baumbach
Scénario : Noah
Baumbach et Greta Gerwig.
Durée : 1 h 25
Interprétation :
Greta Gerwig, Mickey Sumner, Adam Driver...
Genre : Woody
Allen est un Hipster
Synopsis :
Frances, jeune
New-Yorkaise, rêve de devenir chorégraphe. En attendant elle
s'amuse avec sa meilleure amie Sophie et s'égare de plus en plus de
son avenir...
Filmé avec un beau noir
et blanc, soutenu par une mise en scène bien rythmée, une écriture
légère et porté par le talent indéniable de l'actrice
principale, le film Frances Ha est quasiment un produit
contemporain de Woody Allen de sa période seventies. Même si le
film de Noah Baumbach, collaborateur au scénario de Wes Anderson,
reste un moment sympathique et léger à visionner, tout ses thèmes
restent vains et très vite limités. Comme si au bout d'une demie
heure il n'y avait plus rien à raconter.
Baumbach traite une
période de vie, une transition entre le monde des grands adolescents
et le monde des adultes dans la quête d'un aboutissement
professionnellement et sentimentalement. Le titre du film le montre
par le nom de famille non achevé, justifié à l'image uniquement à
la fin sur la boîte aux lettres de l'héroïne. Pour ce qui est du
scénario c'est une bombe à retardement qui n'explosera jamais. Rien
est vraiment abordé à part des exubérances des différents
personnages peu subtiles mais parfois drôles. L'émotion est
compromise par un ton qui du mal à passer de la comédie légère au
grave dut à une plume paresseuse ne voulant jamais prendre
l'initiative de rentrer dans le vif du sujet. L'impression que tout
est repoussé jusqu'à la fin se fait ressentir dès la moitié du
film, seulement il ne se passera rien.
Comme dirait le
colocataire artiste de Frances, cette dernière est « incasable »,
contrairement à ce film vite catalogué dans la catégorie Hipster.
On retrouve un peu tout ce que fait Woody Allen, sans patte aux
dialogues et surtout les différentes idées à proposer en moins.
C'est à dire beaucoup de choses en moins sauf la culture française
très en vogue et raffolé des artistes, et la ville de New York en
premier plan. On pense à Manhattan assez souvent par ces
belles prises de vues et quelques répliques bien trouvées, le
rythme et le sens de la mise en scène parfois empruntés à Wes
Anderson. Ce sera tout pour les points positifs car ensuite le
personnage de Frances fonce sans cesse droit dans le mur comme une
gamine inconsciente dans un monde d'adulte, dans la joie et la bonne
humeur un peu comme si c'était la seule attraction du scénario.
Rien ne se dégage à part une gentille peinture psychologique qui
aurait très bien pu tenir sur un court métrage d'une demie heure.
Au final pas très
intéressant, Frances Ha est un film distrayant mais bien loin
de ses intentions de départ voulues et/ou attendues. Bien loin
également du style du réalisateur de Radio Days mais
cependant bien moins nombriliste que le film d'auteur pur. Frances
Ha est un film plutôt destinés aux bobos plus ou moins assidus
qui raffolent du cinéma d'Annie Hall. Les plus curieux
apprécieront tout de même un ton divertissant, une belle
photographie ainsi qu'une interprétation réussie tout en se disant
que c'est pas leur came en attendant gentiment la fin. On ne s'ennuie
pas, c'est toujours ça vous me direz.
Note : 5 /10
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