Réalisation : Ben
Stiller
Scénario : Steven
Conrad
Durée : 1h54
Distribution : Ben
Stiller, Kristen Wiig, Adam Scott...
Genre : Rêverie
(trop) légère
Synopsis :
Enfermé dans son
quotidien, Walter Mitty est un homme ordinaire qui n'ose que de
s'évader totalement dans son imagination. Confronté a une
difficulté professionnelle, Walter doit passer à l'acte dans le
monde réel ce qui changera à tout jamais sa vie.
Pour aller voir et
apprécier le dernier film de Ben Stiller, il faut avoir un certain
optimisme. En allant au cinéma, le public cherche à s'évader, et
particulièrement en temps de crise. Ce film lui offre doublement
cette évasion, grâce à l'onirisme de son thème. Par le bien que
nous procure ce film, nous nous retrouvons donc perdus dans la
subjectivité, et il est difficile d'avoir un œil critique.
La vie rêvée de
Walter Mitty est un
parcours initiatique qui vous transportera volontiers dans l'univers
du personnage principal incarné par le réalisateur. Ben Stiller est
capable du meilleur (Zoolander) comme de la comédie
sentimentale assez fadasse (Génération 90). Avec La vie
rêvée de Walter Mitty, il signe un peu un entre deux, malgré
son bon savoir-faire. Son humour fonctionne bien mais manque de
subtilité : Ben Stiller passe trop violemment de l'humour à
l'émotion (gentillette), idem pour les scènes de rêves. Loin des
délires que peuvent être ses trois derniers films, le cinéaste et
interprète de Zoolander adapte gentiment et tranquillement le
scénario de Steven Conrad. Seulement, le tout manque de personnalité
et d'originalité.
Le scénario, plutôt
pro, a un plaisant sens du détail. Cependant, il est dommage qu'il
ne soit pas plus onirique, plus virtuose comme pouvait le promettre
le thème. Le scénariste confirme que c'est un bien faiseur après A
la recherche du bonheur de Gabriele Muccino dans lequel il
parvient presque à rendre attachante la famille Smith. Un travail
scénaristique de facture honnête mais rien de sensationnel. Sans
non plus lui réclamer un ton engagé comme il avait prit pour
Weather man de Gore Verbinski, on regrettera ici son manque
d'investissement dans ce tissage convenu et sans surprises.
On ressent également la
désagréable impression que le script est victime de la grille des
ingrédients tout prêts des producteurs. Cependant, le plus gros
défaut reste le manque de liant entre les différents genres. Que ce
soit dans la mise en scène ou le script, tout se dissocie trop
facilement comme les pièces d'un puzzle. Si le scénario est passé
entre pas mal de mains de réalisateurs, Ben Stiller fait le boulot
avec une certaine tendresse, ce qui rend son film tout de même
agréable à regarder. Ce voyage est sympathique mais trop éphémère.
Cinématographiquement sage et vite oublié, le film est souvent
frustrant à cause de ses pistes trop gentiment exploitées. Les
rares moments de comédie ou de burlesque fonctionnent bien mais ce
sympathique voyage ne se repose que beaucoup trop sur le charme de
ses acteurs (Ben Stiller en tête) ainsi que sur les fabuleux
paysages.
On
aurait aimé pour la réalisation de ce film, un Michel Gondry par
exemple, bien plus doué dans le thème de l'onirisme. Pour le
coup les Studios Hollywoodiens ont raté le coche. Cela n'empêchera
cependant pas au film de transporter beaucoup de monde en quête de
voyages dans les salles obscures. C'est l'essentiel.
Ps : Je souligne que la
photographie est très réussie.
Note : 6 /10
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