Réalisation : Jonathan Demme
Scénario : Diablo Cody
Durée : 1 h 40
Interprétation : Meryl Streep, Mamie Gummer, Kevin Kline, Rick Springfield...
Genre : Portrait de famille
Synopsis :
Pour accomplir son rêve et devenir une rockstar, Ricki Rendazzo a sacrifié beaucoup de choses dans sa vie, et commis pas mal d'erreurs. Dans l'espoir de se racheter et de remettre de l'ordre dans sa vie, elle décide de revenir auprès des siens.
Il y a longtemps que Jonathan Demme se fait très discret. Disons qu'il filme surtout des concerts de son ami Neil Young au lieu de se tourner vers des grandes productions cinématographiques. Dommage car ce cinéaste a quand même l'originalité et la qualité de choisir des films intéressant et en plus avec des personnages principaux féminins. Ici c'est pareil, il y a même la musique qui s'ajoute au cocktail avec un casting très sympathique.
Le cinéaste du Silence des Agneaux devait forcément un jour croiser Diablo Cody qui écrit des scénariis avec des rôles féminins pour le cinéma indépendants et les séries. Dans Ricki and the flash il y a exactement la même démarche que Juno et Young Adult, de la comédie dramatique destinée à une génération bien particulière. Celle de ce film est plus proche des quarantenaires marié et/ou divorcé. Le film concilie les deux genres assez bien mais sans tour de force et sans rien révolutionner dans le thème. Au niveau de la mise en scène le cinéaste fait plutôt pas mal le boulot, il y a de l'humour, de l'émotion et de belle partie musicales, de quoi passer un agréable moment mais rien de très transcendant non plus.
Un peu comme Young Adult tout repose sur l'interprétation des acteurs car finalement le film manque de développement et d'ambition. Meryl Streep et sa fille sont un excellent choix, Kevin Kline (acteur bien trop rare) encore mieux. Le film est séparé en deux parties, les retrouvailles qui ressemble à du théâtre plutôt sympathique et une seconde plus musicale et plus sentimentale. C'est un peu plus cache misère qu'utile à la narration et au film. L'écriture meuble et devient vite un happy end bien négocié mais finalement qui confirme le manque de profondeur du scénario.
Cependant Ricki and the Flesh est un film agréable à suivre qui ravira les fans de musique et de Meryl Streep ringarde et pathétique à souhait. Jonathan Demme lui est désormais un réalisateur endormi et qui fait le minimum. Un peu à l'image du scénario.
Note : 5 / 10