Voici une petite présentation de mes deux petites réalisations.
Je commence par Ainsi parlait Jésus.
Réalisé dans le cadre du baccalauréat cinéma option facultative en 2009, ce court métrage est très largement inspiré du film culte C'est arrivé près de chez vous de Remy Belvaux, André Bonzel et Benoît Poelvoorde. Cependant j'ai pris le choix de faire faire un monologue au personnage principal comme dans le fameux court-métrage A sense of history de Mike Leigh. Cela permet d'être plus efficace et de mettre en avant le personnage le plus rapidement possible car la durée maximale autorisée est de 10 minutes.
Comme c'était un projet d'examen où tout doit être justifié, la mise en scène ne se prive pas techniquement d'être en contre plongée. Cela pour montrer que nous suivons Jésus et personne d'autre, qu'il est sans cesse mit en valeur. Au point même que lorsque le soleil nous gêne par un fâcheux contre jour, une auréole d'ange se forme autour de la tête du héros. Contrairement aux plans séquences de captation directe, l'introduction ainsi que le générique ont un montage beaucoup plus fictionnel. La fiction est une chose qu'il ne faut jamais oublier devant une interview ou un documentaire : il y a toujours de la manipulation. Comme voulu dans le scénario, la mise en scène que j'ai essayé d'établir tente d'équilibrer le côté noir et l'humour afin de rendre à la fois attachant et détestable ce tueur extravagant.
La bande annonce placée avant le court métrage accentue le côté prétentieux du personnage. On peut penser que ce soit Jésus lui-même qui s'occupe du montage, fait une promo pour une genre de secte ou tout simplement un communiqué qui met en valeur sa philosophie. Ce qui voudrait dire que c'est personnage véridique. Cette même bande annonce donne un côté Terminator que je n'ai pas pu développer avec celui de Nosferatu où Jésus déambule dans son cimetière comme un démon mi-justicier, mi vampire. Cette bande annonce ne devait pas y être au départ mais parfois les erreurs font bien les choses.
Et l'histoire dans tout ça ? Il faut avouer qu'elle n'est pas très claire. Ce serai l'interview d'un jeune croque mort qui se prend pour le fils de Dieu, en mission sur la Terre. Ce dernier justifierai un peu sa situation, sa profession de l'ombre ou vanter son plaisir de droit de vie ou de mort sur ses clients (ou téléspectateurs) devant la caméra d'un journaliste. Comme une interview à la télévision, on ne capte que certaines bribes du personnage et donne un rendu avec un non dit assez important. Toute l’ambiguïté est donc sur le dosage de ce jeu du dit et non dit ainsi que celui de l'imagination du spectateur. Manipulation ou vérité ? Là où le film de Belvaux, Donzelle et Poelvoorde finit par trouver ses limites à la fin à mon goût. L'ambiguïté et le jeu fiction vérité sont ce qui me plaîsent le plus dans ce premier projet.
Côté interprétation j'ai pu compter sur un excellent acteur. Julien porte le costume à merveille et campe magistralement le rôle. Il est vrai que j'ai écris le rôle sur mesure mais il faut le talent d'acteur derrière pour assurer, et j'avoue que Julien porte beaucoup sur ses épaules ce court métrage. Accompagné des musiques des Rolling Stones et de Lou Reed qui harmonisent le ton que je souhaitais au départ, le rendu final correspond assez fidèlement à ce que je visualisais à l'écriture.
Avec le recul je pense que c'est un court-métrage dont j'ai réussi à me faire plaisir tout en étant intéressant auprès des professeurs et du jury. Si Ainsi parlait Jesus a remporté le Grand Prix de Ciné en Herbe Montluçon en 2011 (ex-æquo avec Massacre à la pellicule co-réalisé avec Julien ) le fait également qu'il m'ait offert une bonne note à l'examen n'est pas le plus important. Ce sont juste des petits bonus qui font plaisir car les récompenses de ce genre ne sont jamais très objectives. C'est avant tout un projet que j'aime et dont j'espère vous touchera.
Avec Julien Centrès, Jean Riou.
Avec Julien Centrès, Jean Riou.
Je passe au clip réalisé pour le groupe DEJA VU - Vice de forme.
Sur une idée originale d'Isaure Claire, claviériste du groupe sur l'album Leptis Magna, Vice de forme est au final un clip très illustratif de la chanson. Dans un Monde parfait, un homme s’aperçoit que tout son entourage est exactement comme lui. L'idée à la base était la prise de conscience du personnage avec des modèles qui lui ressemble de plus en plus.
Le style sixties de la chanson m'a plu dès la première écoute. Les paroles m'ont directement font penser au phénomène de la mode en général. Tout comme à 1984, dont l'album en général par son aventure me fait directement penser. D'ailleurs le livre de poche (commun) des différents personnages est le classique d'Orwell : un clin d'oeil en guise de mise en abyme.
Comme dans la pure tradition du clip : c'est avant tout un exercice de montage. Même si un petit scénario est présent, le montage illustre l'idée du clip. Techniquement on commence par un plan amateur qui bouge pour terminer que sur du fixe et rendre plus froid les copies et le final : tel l’état d'esprit du personnage. Le parti prit de la mise en scène prend le principe du cinéma muet (Charles Chaplin) ou pseudo muet (Jacques Tati) avec la simplicité comme objectif principal. On peut ainsi suivre l'histoire et écouter les paroles en même temps. A l'image de la chanson, un effet super 8 sixties fait ressembler le clip à un genre de vieux film de pote qui reprend les codes du cinéma muet. Un peu comme si on parodiait Chaplin dans les années soixante.
Pour l'interprétation du personnage principal, Julien (oui c'est mon acteur fétiche pour l'instant) livre une excellente prestation rétro. Vice de forme est un exercice de mise en scène et de montage dont le résultat est exactement comme je le pensais au départ. S'il y a moins de plan que dans le découpage original, l'idée ainsi que le ton désiré sont bien présents. C'est bien l'essentiel !
Avec : Julien Centrès, Pierre-Emmanuel Vuillaume, Samuel Ferreira.
Chef opérateur : Thibault Cohade.
Montage : Isaure Claire et Guillaume Couturier.
Idée originale : Isaure Claire.
Groupe : Deja vu
Album : Leptis Magna
Année : 2013
Le style sixties de la chanson m'a plu dès la première écoute. Les paroles m'ont directement font penser au phénomène de la mode en général. Tout comme à 1984, dont l'album en général par son aventure me fait directement penser. D'ailleurs le livre de poche (commun) des différents personnages est le classique d'Orwell : un clin d'oeil en guise de mise en abyme.
Comme dans la pure tradition du clip : c'est avant tout un exercice de montage. Même si un petit scénario est présent, le montage illustre l'idée du clip. Techniquement on commence par un plan amateur qui bouge pour terminer que sur du fixe et rendre plus froid les copies et le final : tel l’état d'esprit du personnage. Le parti prit de la mise en scène prend le principe du cinéma muet (Charles Chaplin) ou pseudo muet (Jacques Tati) avec la simplicité comme objectif principal. On peut ainsi suivre l'histoire et écouter les paroles en même temps. A l'image de la chanson, un effet super 8 sixties fait ressembler le clip à un genre de vieux film de pote qui reprend les codes du cinéma muet. Un peu comme si on parodiait Chaplin dans les années soixante.
Pour l'interprétation du personnage principal, Julien (oui c'est mon acteur fétiche pour l'instant) livre une excellente prestation rétro. Vice de forme est un exercice de mise en scène et de montage dont le résultat est exactement comme je le pensais au départ. S'il y a moins de plan que dans le découpage original, l'idée ainsi que le ton désiré sont bien présents. C'est bien l'essentiel !
Avec : Julien Centrès, Pierre-Emmanuel Vuillaume, Samuel Ferreira.
Chef opérateur : Thibault Cohade.
Montage : Isaure Claire et Guillaume Couturier.
Idée originale : Isaure Claire.
Groupe : Deja vu
Album : Leptis Magna
Année : 2013