mardi 28 mai 2013

Mais j'adoooore le cinéma français !

Et voilà ! Un film français de plus qui remporte la palme d'Or à Cannes.

Si le célèbre festival a récompensé des films qui le méritent, d'autre moins ou parfois pas du tout, il est clair que le cinéma français se porte plutôt bien aux yeux du Monde en remportant régulièrement la palme ces dernières années.

Je ne dirai rien du palmarès, n'ayant vu aucun des films primés. Que le résultat soit juste ou pas, le problème selon moi de cette nouvelle palme d'Or sera l'encouragement du CNC à subventionner encore plus de films de cette veine, plutôt que du cinéma juste divertissant, plus original, ou encore des projets réalisés par des jeunes cinéastes.

A l'heure où l'originalité d'un scénario est une perle rare c'est quand même bien triste. Même si le manque d'originalité est également présent à Hollywood, les français ne sortent du lot que grâce à leurs comédies franchouillardes (dont une sur dix nous fait rire), leur cinéma intello nombriliste ou leurs mauvais polars mal interprétés qui plus est, nous n'avons rien du tout.

En bref, le cinéma français c'est la foire du Trône, il y a à boire et à manger. J'ai sélectionné pour vous chers lecteurs trois vidéos bien représentatives du cinéma français.

 Amusez-vous bien ! 


Les multi-récompensés frères Dardennes :







dimanche 26 mai 2013

Mud - Sur les rives du Mississippi (Mud)




Réalisation et scénario : Jeff Nichols 
Durée : 2 h 05
Distribution : Tye Sheridan, Matthew McConaughey, Jacob Lofland, Sam Shepard...
Genre : Véritable voyage

Synopsis : Ellis et Neckbone, 14 ans, découvrent lors d'une de leurs escapades quotidiennes, un homme réfugié sur une île au milieu du Mississippi. Mud. Une arme, un serpent tatoué sur le bras et une chemise porte bonheur, Mud est un homme en cavale qui croit en l'amour. Une croyance qu'Ellis a désespérément besoin de croire pour tenter d'oublier les tensions familiales qu'il subit. Ellis et son fidèle ami Neckbone vont tenter d'aider Mud en remettant sur l'eau un bateau perché dans un arbre, après la décrue d'une inondation. 


Après deux films remarqués et remarquables, Jeff Nichols signe avec Mud un troisième film plus accessible qui ravira autant le cinéphile que le spectateur en quête d'émotions et de sensations. Le cinéaste signe ici un polar émouvant, pour le moins bouleversant.

Toujours scénariste de ses films, le cinéaste s'impose particulièrement brillant dans ce domaine en signant avec Mud une œuvre absolument fascinante de densité, de rythme et de maturité. Effectivement, le scénario est pour ma part le vrai tour de force de son dernier film. Contrairement à ses deux premiers films (dont les scenarii étaient très bien aussi mais plus en retrait par rapport à la mise en scène), on remarquera une grande homogénéité, une totale symbiose entre la mise en scène et le scénario du début à la fin. Tout est au premier plan.

Une harmonie générale se fait ressentir dans les rebondissements du film, la narration, le rythme, les sentiments ou les clefs données aux spectateurs sur ses personnages. Illustré par un magnifique montage et une mise en scène aussi précise que fluide, le rythme fluvial du scénario est permanent, à l'instar du fleuve.

Le spectateur est donc embarqué sur un radeau en plein Mississippi, tantôt dans les rapides, tantôt dans le silence, accompagné par le bruit reposant de l'eau tout le long. Agréablement documenté par le scénario, le spectateur s'installe et séjourne très rapidement dans l'univers du film, comme lors de la lecture d'un livre. Un charme bien trop rare au cinéma il faut avouer. Toujours comme dans un livre, le film va progressivement puiser dans l'émotion au plus profond de l'âme du spectateur grâce à des événements et des sentiments minutieusement amenés. Les révélations (et non-révélations) sont dévoilées de manière progressive, intelligente et avec beaucoup de sensibilité. Rien n'est trop lourd, ni pompeux, ni cliché, ni niais, ni trop décalé, ni même magnifié : tout est incroyablement dosé et d'une imparable justesse. Comme un vrai chef d'orchestre, le cinéaste y va par petites pincées et s'affirme comme un des cuisiniers les plus raffinés du septième art.

Comme les plus grands cinéastes indépendants tels James Gray, Jim Jarmush, les frères Coen ou son modèle Terrence Malick, il n'y a absolument rien de mécanique et de calculé dans le cinéma de Jeff Nichols. Ce dernier transporte avant tout littéralement le public dans son univers sans lui donner (ou peu) de véritable indice sur ce qui suit. Illustré par un savoir faire technique classique et virtuose, c'est comparable aux premiers films de Clint Eastwood. On peut noter également que la musique est sobre, et n'influence donc que très peu les émotions du spectateur. A l'heure des montages sur-découpés, ici, rythme et suspense sont principalement emmenés par le scénario. Un suspense à l'ancienne (semblable également à celui d'Argo de Ben Affleck) mais mis en scène de façon moderne. Mud est un film reposant qui associe avec brio et élégance le cinéma ancien et le cinéma récent. Fritz Lang aurait apprécié.

Avec des acteurs une nouvelle fois merveilleusement dirigés, on peut rajouter que le casting est parfait. Il donne un charme supplémentaire à ce film. Les deux enfants jouent admirablement bien : Tye Sheridan est un jeune prodige comme l'était River Phoenix à l'époque. Son acolyte Jacob Lofland également. McConaughey joue l'ambiguïté à souhait et devient aussi beau que touchant au fur et à mesure que l'histoire avance. Witherspoon est parfaitement paumée, le retour de Sam Shepard et la présence de Michael Shannon, l'acteur fétiche du cinéaste, dans un petit rôle sympathique cette fois font toujours plaisir. Un peu de dérision ne fait jamais de mal.

Avec Mud, Jeff Nichols confirme qu'il est un des plus grands cinéastes, si ce n'est le plus grand, de sa génération. Il nous offre un grand moment de cinéma. C'est assurément un des plus beaux films de ces dernières années. Sans doute le meilleur film de l'année 2013.

"C'est la première fois que j’utilise la steadicam (…) je déteste la caméra à l’épaule, l’image qui bouge dans tous les sens. J’avais besoin que la caméra se déplace élégamment. Je voulais réaliser un film qui semble plus facile à regarder : le Mississippi coule à une vitesse de 5 km/h et est le plus sinueux au monde. Lorsque l’on navigue dessus, on ne voit pas où l’on va." Jeff Nichols.


Note : 9,5 / 10

vendredi 17 mai 2013

Playlist : 50 morceaux incontournables.

A l'heure du numérique et du stockage infini de musique, imaginons un instant que votre Mp3 soit une simple valise. Imaginons que ce dernier ne puisse que contenir 50 chansons. 
Pas plus, pas moins. 
Quels seraient alors vos choix musicaux pour un petit voyage symphonique ?

Voici une petite idée de mon bagage cabine musical :




























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